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mardi, 29 janvier 2013 15:05

Ne me giflez pas ! Insultez-moi, injuriez-moi, calomniez-moi plutôt,…

Écrit par Ipanéma
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Le comportement qu’a eu le docteur LADJ Zineddine, lors de la rencontre MCA-USMA, est condamnable à plus d’un titre et le médecin usmiste le sait, lui qui a eu à faire son mea culpa au lendemain de ce regrettable évènement, en présentant ses excuses au juge de touche, victime du coup donné, mais également à ses confrères, au corps médical, à son club, aux supporters usmistes et à tous ceux et toutes celles qui ont assisté, outrés, à la gifle assénée.

Que cela soit, donc, clair ! Dans les quelques lignes qui vont suivre, il n’est pas question de légitimer le geste du docteur LADJ à l’égard du linesman Doulache.

Toutefois, il serait injuste, voire malhonnête, de ne pas réagir à la sanction prise par la commission de discipline de la LFP à l’encontre du médecin de l’USMA.

2 années de suspension ferme ! La sentence est tombée comme un couperet ! Pas de circonstances atténuantes pour un médecin loin d’être un récidiviste.

Les membres de la commission ont jugé sans états d’âme, se conformant froidement aux règlements du code disciplinaire. La lettre d’excuses rédigée par "l’inculpé" et transmise pour diffusion à la presse nationale n’a pas suffi pour infléchir la décision des membres de la commission.

Soit ! Le docteur LADJ a été l’auteur d’un geste répréhensible sur la personne d’un officiel et la sanction qui lui a été infligée est à la hauteur du préjudice causé à la victime.

Ce qui gêne dans la sentence prononcée à l’encontre du médecin de l’USMA c’est son iniquité ! Une iniquité qui n’a pas de rapport avec l’acte commis mais plutôt avec les sanctions prises, ou les non sanctions prononcées, à l’égard d’acteurs de la vie sportive dans un passé très récent.

Qu’est-ce qui différencie une gifle d’une insulte, d’une calomnie, d’une grossièreté,… ?

Rien, ou si peu, si ce n’est que la première est un geste physique qui consiste à donner un coup avec le plat ou le revers de la main sur la joue de la victime, alors que les autres sont des offenses faites beaucoup plus en paroles.

Ces outrages sont tous condamnables et portent atteinte à l’intégrité de la victime. Les atteintes à l’intégrité peuvent-être physiques ou morales mais elles causent toutes du tort à celui qui en est victime.

Que ces messieurs de la commission nous expliquent, donc, comment des présidents de clubs incitateurs à la violence, des présidents de clubs calomnieurs, des joueurs auteurs de propos grossiers envers arbitres, des supporters lyncheurs,…peuvent bénéficier de leur mansuétude à travers une interprétation flexible de la règlementation alors que pour le cas du docteur LADJ la sanction a été lourde, presque exemplaire.

Le président saïdi Mohamed Khaldi a appelé au meurtre (le terme n’est pas exagéré), une semaine durant, dans les colonnes de journaux complices, avec les conséquences dramatiques qui en découlèrent. Il ne reçut pas la moindre remontrance de la part de la LFP, ni de sa commission de discipline, ni d’une quelconque autre autorité sportive nationale. La raison est probablement à chercher dans la composition du conseil d’administration de la LFP

Le président kabyle Moh Chérif Hannachi a accusé publiquement le premier responsable du football national de tentative de corruption. Esté en justice pour propos diffamatoires, dans un premier temps, il fut absous quelque temps plus tard. La raison, cette fois-ci, est à chercher dans le souci de ne pas fâcher une région connue pour être frondeuse.

Plus près de nous, lors du derby algérois, le joueur mouloudéen Abderrahmane Hachoud, signalé en position de hors-jeu par le même arbitre assistant qui reçut la gifle, envoya le ballon en dehors du terrain de jeu sans que cela fasse réagir l’arbitre Hallalchi.

Pis, en rejoignant son poste, il fit un geste du doigt en direction de l’assesseur Doulache lui signifiant qu’il était fou. Il le fit à plusieurs reprises (les images de la télévision sont là pour le prouver) et, là aussi, étrangement, aucune réaction des arbitres. La raison ne peut être trouvée que dans la malhonnêteté, au mieux dans la partialité, des arbitres qui ont officié ce jour-là.

La réaction du docteur LADJ a fait suite à une injustice commise à l’encontre d’un club dont il est le médecin, mais aussi le supporter. Le médecin usmiste a eu envie d’exploser, d’extraire la colère qui bouillonnait en lui, de libérer la tension qui l’usait. Il aurait dû le faire en silence. Il a eu la maladresse de s’en prendre au juge de touche en levant la main sur lui, sans mesurer les conséquences qui découleraient de son acte.

Inexcusable, inadmissible attitude ! Mais le docteur LADJ, extrêmement affecté par le geste commis, a exprimé des regrets et s’est dit prêt à présenter publiquement des excuses à l’arbitre Doulache. N’aurait-il pas mérité une once d’indulgence de la part d’une commission connue pour ne pas être avare de ce sentiment en d’autres circonstances, dans d’autres affaires qu’elle a eu à traiter ou à occulter.

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