mercredi, 22 janvier 2014 18:50

Sid-Ali Abdelhamid à l’honneur !


Peu nombreux sont les jeunes d’aujourd’hui qui connaissent Sid-Ali Abdelhamid et son parcours de militant de la première heure du mouvement national.

Encore moins nombreux sont ceux qui savent que ce valeureux et humble dirigeant nationaliste a été un brillant gymnaste et a évolué sous les couleurs de la section basket-ball de l’USMA à la fin des années 30.

Il y a quelques jours, le Cercle des amis de la Casbah d’Alger, avec la participation de l’association culturelle les Amis de la rampe Louni Arezki (ex rampe Valée) et la contribution de l’APC d’Alger-Centre, a rendu hommage à Sid-Ali Abdelhamid en organisant une cérémonie en l’honneur de celui qui fut un fervent patriote et un révolutionnaire remarquable.

Nous vous livrons ci-après, quelques articles que la presse nationale a consacrés à Sid-Ali Abdelhamid ainsi qu’une contribution de Monsieur Rédha Amrani, vice-président de la Fondation Casbah, chargé de la recherche documentaire et historique.

Le premier article se rapporte à l’hommage qui a été rendu à Sid-Ali Abdelhamid récemment alors que les deux autres reviennent sur son parcours.



 

Un dirigeant du mouvement national de la médina d’Alger

L’association «Les amis de la Rampe Louni-Arezki» en collaboration avec le Cercle des amis de la Casbah et l’APC d’Alger-Centre a rendu samedi après-midi un vibrant hommage à l’un des dirigeants du mouvement national de la médina d’Alger, Sid-Ali Abdelhamid, qui est également adhérent au Parti du peuple algérien (PPA).

Natif de la Casbah où il a vu le jour le 26 décembre 1921, Sid-Ali Abdelhamid a été présenté devant l'assistance composée essentiellement du président de l’association «Les amis de la Rampe Louni-Arezki», Lounis Aït-Aoudia, du délégué du Cercle des amis de la Casbah, Aouedj Yacine et du P/APC Abdelhakim Bettache qui s’est intéressé à son parcours militant pour l’indépendance de l’Algérie, montrant son combat perpétuel pour la libération de l’Algérie. Ses amis, parmi lesquels Allal Taalibi, ancien militant du PPA, ont témoigné de son parcours sous des applaudissements et des youyous nourris. «Abdelhamid était le chevalier de l’ombre, il était un infatigable militant du mouvement national pour l’indépendance de l’Algérie, il avait une tactique très discrète pour lutter contre l’occupation française et était une référence de résistance pour nous. Il rappellera encore qu’il était un symbole du militantisme algérien. De son côté, Ibrahim Chawki, ami et ancien militant, a souligné que parmi les causes de la révolte de ce militant, il y avait les conditions précaires et dégradantes dans lesquelles vivait la population algérienne. Pour sa part, Lounis Aït-Aoudia, président de l’association des Amis de la Rampe Louni-Arezki, a rappelé son parcours et son amour pour l’Algérie : «Ce militant a démontré son amour pour l’Algérie depuis sa plus tendres enfance». Et d’enchaîner : «Nous voulons rendre à travers ce rendez-vous un hommage à un amoureux de l’Algérie. Et cette rencontre est définie comme une rencontre intergénérationnelle, à travers laquelle on montrera à la nouvelle génération l’un des dirigeants du mouvement national qui a lutté pour que l’Algérie soit libre et indépendante.» En outre, le président d’honneur du Cercle des amis de la Casbah, Kribi Saïd, nous a parlé de son caractère. « Abdelhamid est très calme, il aime la lecture et la politique comme il aime la Casbah », a-t-il dit. Le même avis est partagé par son collègue, Bouabache Djamel, président du Cercle des amis de la Casbah. Ce dernier révélera : « Il est très modeste et il aime ses amis et est très reconnaissant envers tous ces militants qui ont combattu avec lui ». Les nombreux assistants présents ont salué cette initiative qualifiée de reconnaissance à ce grand militant. Le fils du militant, Fawzi Abdelhamid, rencontré peu avant l’ouverture de la cérémonie, s'est déclaré très ému par ce geste. « Je suis très ému par ce geste de reconnaissance car l’hommage à mon père est aussi l’hommage à l’histoire de l’Algérie». Et d’ajouter : « Je suis très fier de mon père, il a toujours été un père exemplaire et une référence, connu pour sa droiture et son honnêteté ». « Il nous a toujours incité à être honnête dans notre vie, il a eu une vie bien remplie et active ». A noter que cet hommage a été marqué par la présence de Sid-Ali Abdelhamid, qui était très ému par cet hommage. «J’offre cet honneur et cette reconnaissance à toute l’Algérie et à tous les Algériens», nous confiera-t-il.

Par Mehdi Isikioune

 


 

 

Entretient avec

SID-ALI ABDELHAMID

Je suis né le 26 décembre 1921 à Alger. J'ai fréquenté l'école primaire de la rue du Divan jusqu'à juin 1935, CEP. En parallèle, j'ai fréquenté la médersa Chabiba les jeudis et les dimanches de 1931 à 1935.

En Avril 1937, je suis entré aux PTT comme jeune facteur distributeur de télégrammes jusqu'à avril 1943. J'ai démissionné pour ne pas faire l'armée. J'étais recherché par la gendarmerie depuis fin 1942.

Pendant mon emploi aux PTT, j'ai eu l'occasion d'apporter des télégrammes au PPA de la rue de la Marine (rue du Liban), local du PPA.

Entre 1937 et 1939, j'ai eu l'occasion d'assister à des réunions du Parti organisées dans des cinémas et à des réunions dans les locaux du Parti (rue du Liban et Place Duquesne).

En 1940, j'ai adhéré au CARNA par l'intermédiaire de Mohammed Taleb.

Au débarquement des Alliés en novembre 1942, je fis partie du groupe des sept qui se sont réunis à la médersa Er-Rachad pour créer l'organisation politique en marge du PPA.

Avant cette date, j'ai été parmi les fondateurs de la médersa Er-Rachad en 1941 qui fut un vivier de militants.

En 1943, nous avions diffusé le Manifeste et incité les jeunes pour ne pas aller à l'armée. J'ai participé à la manifestation du 30 décembre 1943.

En 1944, le local où fut imprimé le premier numéro de l'Action Algérienne était loué en mon nom.

Le transfert de l'imprimerie dans un autre lieu a été fait par moi avec un seul militant vers un local appartenant à mon père, rue d'Affreville. Cela en vue de limiter le nombre de personnes à connaître le local.

A partir de ce moment, j'étais chargé de l'impression du journal avec une équipe se composant de Lamraoui M'hammed et Ladjali Saïd typographes et Hamma ( ?) Ahcène et Abdelhamid Mustapha comme tireurs de journal.

En octobre 1944, à la suite de la découverte de documents ayant trait au journal, je fus recherché par la police judiciaire et la PRG jusqu'en mars 1946. A la suite de l'amnistie, les recherches furent arrêtées.

En 1946, je fus désigné responsable du Grand-Alger au PPA.

Je fus chargé de l'organisation matérielle de la Conférence de décembre 1946 et du Congrès de 1947. En novembre 1947, je fus désigné membre du BP et trésorier général en remplacement de Aït Ahmed, désigné responsable de l'OS.

En 1950, j'étais responsable de l'organisation politique, jusqu'en avril 1953.

Arrêté le 8 avril 1950, dans l'affaire du complot jusqu'en octobre 1950.

Après le Congrès de 1953, je fus chargé des organisations de masse.

Membre fondateur du CRUA en mars 1954.

Arrêté le 22 décembre 1954 jusqu'au 15 mai 1955.

Rejoins le FLN après dissolution du CC.

L'intégration fut faite avec Abane Ramdane en présence de A. Kiouane et Saâd Dahlab en mon domicile à Diar-el-Mahçoul.

Je fus mis à la disposition de Ben Khedda qui me chargea de trouver des refuges et des armes.

Contact fut pris avec Mourad Kiouane pour les armes. Une somme de deux millions de centimes lui fut remise. L'argent m'avait été remis par Saâd Dahlab.

Aucune arme ne fut remise.

Arrêté le 24 mai 1956 jusqu'au 26 octobre 1960. J'ai connu les camps de Berrouaghia, Saint Leu, Bossuet (2 fois), Arcole, Douéra et Paul Cazelles (Aïn Oussera).

Adjoint au maire d'Alger du 4 avril 1953 à décembre 1955. J'ai pratiqué la gymnastique et le basketball. Appartement plastifié en avril 1962 à Diar-el-Mahçoul. Dégâts matériels

Paru sur le site de la fondation Benyoucef Benkhedda



 

 

La gymnastique, l’USMA, le PPA et les prisons

« Je me presse de rire de tout, de peur d’être obligé d’en pleurer. » Beaumarchais

Je préfère une vérité nuisible à une erreur utile. La vérité guérit le mal qu’elle a pu causer. Avant 1954, il y avait une scission au parti et les militants étaient divisés. Le risque d’enclencher l’insurrection était grand et les conditions objectives n’étaient pas réunies. Nous avions une puissante section de jeunes du parti à La casbah et à Belcourt. Ahmed Bouda et Mohamed Taleb avaient décidé d’unifier ces sections

La prospérité, dit-on, montre les heureux, l’adversité révèle les grands. Ceux qui ont écrit les pages tourmentées et douloureuses de la guerre, en savent quelque chose. De ses origines modestes, il a gardé humilité et la bravoure. Visage rond et joufflu, il est rieur et parfois moqueur, donnant à la discussion des humeurs exquises. Il est porteur d’un nom qui sonne comme deux prénoms : Sid Ali Abdelhamid est issu d’une vieille famille algéroise. Lorsqu’il commence à raconter sa vie, riche en péripéties, il évoque le quartier où il est né en 1921, non loin de Sidi Abderrahmane, le saint patron d’Alger. Il a vu le jour à la rue Caton, du nom de ce célèbre homme politique romain conservateur jusqu’au bout des ongles qu’on surnommait le censeur, qui avait averti dans un de ses nombreux écrits : « Il faut devenir vieux de bonne heure pour rester vieux longtemps. » Sid Ali s’est-il inspiré de cet adage ? A bientôt 88 ans, l’homme, à l’élégance harmonieuse et la verve flamboyante, se fie à sa mémoire phénoménale pour nous livrer son conte de faits. Pour descendre en nous-mêmes, il faut d’abord nous élever, et Sid Ali sait de quoi il en retourne, puisque les sauts périlleux, il les a appris aussi ailleurs que dans un gymnase où, brillant athlète, il comptait parmi les meilleurs. Son physique conservé, il le doit sans doute à l’activité sportive qu’il pratiquait assidûment.

Une famille modeste

Issu d’une famille modeste et nombreuse, Sid Ali se souvient avoir été très près de ses parents. De ses études primaires ou des cours d’arabe à l’école Chabiba d’Alger, créée en 1921 par des mécènes algérois, il garde des souvenirs vivaces. Encore plus du jour où il décrocha en 1935 son certificat d’études, après avoir côtoyé Mohamed Laïd Al Khalifa qui officiait à l’école de la rampe Vallée. « Il y avait Hatab, El Okbi, Habib Réda, les futurs chanteurs Abderrahmane Aziz et Abdelhamid Ababsa, Roudoci et bien d’autres. » Son père Mohamed était ouvrier pâtissier : « Il exerçait rue d’Affreville chez les colons. Un jour, une crise d’asthme l’empêcha d’aller au travail. Comme c’étaient les fêtes de Noël, ses employeurs ne pouvaient tolérer cette absence. Il a été licencié sur le champ, sans autre forme de procès », explique-t-il avec un sens et un souci du détail constants et jamais gratuits. A quelque chose malheur est bon. Mohamed ouvrira sa propre pâtisserie aidé par son fils Sid Ali et les autres membres de la fratrie. Son frère aîné lui dégotera du travail en qualité de facteur télégraphiste. Il y restera jusqu’en 1943 avant de démissionner, pour éviter la conscription. On était en pleine guerre. Jeune, Sid Ali était un sportif accompli, influencé par ses frères aînés qui, eux-mêmes, pratiquaient l’athlétisme et la gymnastique. L’aîné, Abderrahmane, était secrétaire du Mouloudia d’Alger. C’est vous dire l’atmosphère sportive qui régnait chez les Abdelhamid. Que ce soit à l’AGVGA, aux Dragons Gymnastes d’Alger ou à la section de basket-ball de l’USMA, Sid Ali a eu ses heures de gloire. « Grâce à la gym, j’ai participé en Belgique à des concours, mais aussi à Fès en 1937 où on a défilé avec le drapeau marocain en entonnant l’hymne du PPA. » « On a été arrêtés, mais l’intervention de nos dirigeants, Zani Mahmoud et Medad Arezki, nous a fait éviter des conséquences fâcheuses », se souvient-il en multipliant les sourires entendus. Son entrée en politique ? « Jeunes, nous étions animés du sentiment nationaliste qui a trouvé un terreau fertile avec la venue de Messali, le congrès musulman et la naissance du PPA. Grâce à mon métier de postier télégraphiste, j’ai pu approcher Hocine Lahouel, Messali et Kehal Arezki. Je leur apportais des dépêches et, par curiosité de jeunesse, il m’arrivait de les ouvrir et de les lire », avoue-t-il.

Un facteur bien particulier

En 1940, Sid Ali prend contact avec Mohamed Taleb, dirigeant du PPA, qui le fait adhérer au comité d’action révolutionnaire nord-africain. « Ce comité rassemblait un groupe de militants qui, deux années plus tôt, avait pensé que la lutte pour la libération de l’Algérie devait aussi être menée par des moyens militaires. » Lorsque les Américains débarquèrent en 1942, la pression sur les jeunes s’accentua. « On s’activait alors pour inciter des jeunes à ne pas répondre à l’appel du service militaire, à ne pas faire de souscription pour la guerre et à acheter des armes, car la sensibilisation à l’indépendance était déjà entamée. Un groupe de jeunes nationalistes, comprenant Abdoun, Asselah, Cheikh Ahmed Benhocine, Ali Hallit, Temam et moi-même, s’est réuni à la médersa Erachad à la rue Médée. La répression n’allait pas tarder, puisque les militants furent arrêtés, dont Benkhedda, Debaghine, Bencherchali, Djemaâ et Mezghena, suivis par Ferhat Abbas et Abdelkader Sayah. » Le 30 septembre 1943, jour de l’Aïd, une manifestation est organisée. Quelques mois après, et à l’initiative des Taleb, Sid Ali est mis à contribution dans la création d’un journal L’Action algérienne qui n’est pas une feuille ronéotypée, mais une édition en caractères d’imprimerie : un vrai journal quoi ! « On a loué une épicerie à Fontaine Fraîche, qui faisait office de local ; on y vendait même du vin destiné à la clientèle du quartier, en majorité française, et ce, pour éviter les soupçons. On n’y est pas resté longtemps. On s’est déplacés à la rue d’Affreville dans un logement loué par mon père qui ignorait toutes nos activités. J’étais constamment traqué par la police. » En 1946, Sid Ali est désigné responsable du PPA pour le Grand-Alger. En novembre de la même année, le parti participe aux élections et y décroche 5 sièges, Mezghena, Khider, Debaghine, Derdour et Boukadoum Messaoud. « Naturellement l’administration avait truqué les élections. Cela étant, le parti avait besoin de certaines clarifications que le congrès de 1947 était censé lui apporter. La nouvelle orientation est que le MTLD active au grand jour, le PPA clandestinement, alors que l’OS s’occupait du militaire » En novembre 1947, Sid Ali accède au bureau politique en qualité de trésorier général du parti. Les élections de 1948, falsifiées par le gouvernement général, ont aussi valu à de nombreux militants d’être arrêtés. Le parti vivra encore des moments déchirants avec la crise dite berbériste de 1949. L’année suivante, l’OS est démantelée. Sid Ali est arrêté le 8 avril 1950. Il subit les tortures à la villa Mahieddine. La veille, il s’était réuni avec Krim et Ouamrane. Il est transféré à la prison de Tizi Ouzou, puis à Barberousse où il rencontre d’anciens prisonniers, Mazouzi et Zerouali, arrêtés déjà en 1945 ! Il est transféré à Blida où, parmi les pensionnaires, figuraient Ben Bella, Mahsas, Bouguerra, Benhadj Djillali. Dès sa sortie de prison, Sid Ali songe, avec ses camarades, au congrès qui tardait à se tenir, en raison des tergiversations de Messali. « En 1953, une délégation, composée de Lahouel Hocine, Dahlab, Souyah et moi-même, est partie voir Messali pour le ramener à la raison, mais en vain. » En fait, le zaïm avait demandé davantage de pouvoirs. « La crise est déclenchée début 1954 avec un travail fractionnel de sa part, alors que nous ouvrions pour l’unité et l’action. J’ai été arrêté le 22 décembre 1954 et libéré en mars 1955. De nouveau arrêté le 26 mars 1955 avec l’équipe de l’UGTA, Bourouba, Aïssat et d’autres, nous avons fait les camps de Bossuet, Berrouaghia, Arcole, Douéra, Paul Cazelles, St- Leu, avant d’être libérés fin octobre 1960. En 1962, on a cessé toute activité politique au FLN parce qu’on était du groupe de Benkhedda, Kiouane et Saâd Dahlab. »

En 1962, il se retire de la politique

Sid Ali travaille chez Bata comme chef du personnel. De juillet 1962 à mai 1975, et avec l’émergence de Sonipec, il est PDG de l’entreprise. Puis il est désigné responsable de la brasserie de Réghaïa. « J’y ai trouvé une dette de 720 millions et une gestion qui laissait à désirer. J’ai concrétisé le projet de limonaderie en me débrouillant auprès des banques. Après la nationalisation je me suis retrouvé directeur d’usine jusqu’en 1982. » Il est désigné directeur des eaux minérales. Il n’y fera pas de vieux os. Il finira conseiller au ministère avant de prendre sa retraite en 1988. Que pense-t-il de son parcours mouvementé ? « Ce qu’on devait faire, on l’a fait en toute conscience et on a atteint notre but, l’indépendance qui a beaucoup apporté. » L’euphorie de juillet estompée, le constat est plus nuancé. La colère l’emporte. « Le pays n’a pas été dirigé comme il le fallait en 1962. On a préféré les complaisants et les béni-oui-oui. Les dirigeants se sont beaucoup compromis dans le régionalisme et le népotisme. Les syndicats n’ont pas du tout joué leur rôle, en considérant les entreprises comme leur bien privé. Aujourd’hui, c’est vrai qu’on est déçu de la façon dont est géré le pays. L’exemple n’est pas donné par le sommet. » Comme on dit, la victoire est belle mais il est encore plus beau d’en bien user...en plus d’un travail de mémoire appréciable qui consiste à éditer des livres se rapportant à l’histoire contemporaine de notre pays, en faisant connaître ses acteurs, l’association du 11 Décembre dont il est membre actif, n’est pas peu fière d’avoir été à l’origine de la baptisation de l’hôpital de Bab El Oued ex-Maillot, du nom de Lamine Debaghine et de l’université d’Alger qui porte désormais le nom de Benyoucef Benkhedda?

Parcours

Sid Ali Abdelhamid est né en 1921 à La Casbah où il a poursuivi ses études primaires avant de décrocher son certificat d’études. Il aidera son père pâtissier avant d’opter pour les PTT où il est engagé en qualité de facteur télégraphiste. Sportif, il sera champion en gymnastique dans la lignée de ses nombreux frères, eux aussi athlètes émérites. A l’adolescence, il s’éveille à la conscience nationale et se rapproche des militants qu’il côtoie. A 25 ans, il est membre du BP du PPA en qualité de trésorier général. Sa vie militante est chargée. Il sera arrêté à plusieurs reprises et ballotté de prison en prison. A l’indépendance, il se retire carrément de la scène politique, occupant des postes administratifs jusqu’à sa retraite, en 1988. Il est actuellement membre de l’association du 11 Décembre.

Publié dans El Watan le 24.04.2008  Par Hamid Tahri



 

Sid-Ali Abdelhamid a appartenu au CARNA (comité d’action de la révolution nord-africaine) créé par Mohamed Taleb et Rachid Ouamar en 1940. La création du CARNA s’est faite après que onze (11) membres du PPA eurent présenté leur démission suite au refus de Messali Hadj de parler d’insurrection armée (septembre 1939).

Le CARNA avait notamment été à l’origine de la parution du journal l’ « Action Algérienne » sous l’impulsion de Mohamed Taleb, de son frère Abderrahmane, Saïd Amrani, Mohamed Ladjali et Sid Ali Abdelhamid. Ont participé à l’écriture des différents articles qui y paraissaient des personnalités telles que Benali Boukort, Taleb Mohamed, Mouloud Mammeri, Asselah Hocine, Maître Sator, Mostefa Lacheraf,…

Au cours de l’année 1951, alors que la rupture intervint entre Messali Hadj et Saïd Amrani, Sid Ali Abdelhamid succéda à ce dernier à la tête de l’Organisation (le CARNA abandonna le terme de comité pour prendre celui d’organisation, après sa réintégration au PPA, en 1944)

Rédha Amrani, vice-président de la Fondation Casbah, chargé de la recherche documentaire et historique.


Juillet 1937, photo prise au premier siège de l'USMA, sis au Café des Sports, rue Bruce

Sid Ali Abdelhamid est au centre, à droite du garçon de café.  On peut reconnaître également Ali Ziad, 1er président de l’USMA, debout, troisième à partir de la droite, ainsi que Amrani Abdelkader, père de Monsieur Rédha Amrani, accroupis, 3ème à partir de la droite.

L’équipe réserve de basket-ball de l’USMA, année 1952.

Sid Ali Abdelhamid est debout, 3ème à partir de la gauche.

Debout, à l'extrême gauche Sid Ahmed Amrani et Cheikh Abdelhakim Bencheikh El Hocine, directeur de l'Ecole Errached au sein de laquelle fut créé par Mohamed Boudiaf, Sid Ali Abdelhamid, Hocine Lahouel et Bachir Dekhli, le CRUA (mars 1954)

 


Photo prise au camp de concentration de Bossuet, en 1957.

De gauche à droite, Sid Ali Abdelhamid, Mustapha Ketrandji, un prisonnier dont le nom a été oublié et Amrani Abdelkader

Lu 40854 fois Dernière modification le vendredi, 24 mars 2017 01:38
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10 Commentaires

  • Lien vers le commentaire riad vendredi, 20 février 2015 19:16 Posté par riad

    ramy vous avez acceptez sans aucun probleme que votre president soit un moudjahid meme si l'histoire ne le mentionne nul part .faite elever un peu le niveau sur ce genre de forum en vous documentons sur ce qu'est un détenue politique dans un centre de consentration a l'epoque vous vous rediculiser gratuitement je vous plein

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  • Lien vers le commentaire EZEBDA TETLEWET BEL BEN jeudi, 10 juillet 2014 12:45 Posté par EZEBDA TETLEWET BEL BEN

    @FETTAR KAMAL

    rAMY A6T6IL COMMIS UN CRIME?N4A6T6IL PAS LE DROIT A DIRE CE QU4IL PENSE?POURQUOI PARLER D4ANERIES?POURQUOI DOIT6IL SE TAIRE?POURQUOI LE TRAITER DE 3ZMER3?
    VOUS CROYEZ QUE VOUS ETES PLUS NATIONALISTE QUE LUI?
    JE VOIS QUE VOUS AVEZ LE MONOPOLE DU 3NATIONALISME OU BIEN VOUS JOUER AU SHERIF.
    JE NE SUIS PAS LA POUR FAIRE L4AVOCAT CAR IL VOUS A TRES BIEN REPONDU MAIS VOS PROPOS M4HORRIPILENT.

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  • Lien vers le commentaire manel lundi, 07 juillet 2014 11:52 Posté par manel

    Bonjour Mr Kamel fettar pourriez vous me contactez c'est urgent svp merci sur b.kenzamanel@Hotmail.fr

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  • Lien vers le commentaire ramy lundi, 27 janvier 2014 22:42 Posté par ramy

    ya el khawa je ne mettrai jamais en doute la veracité ou l'authenticité de l histoire du moujahid sid ali abdelhamid allah yetawel fi 3omro hacha li allah
    je me suis posée la question est ce que on peut prendre des fotos ds une prison ou ds un camp de concentration voila tout
    peut etre que la foto a été prise au maquis.
    je voulais avoir une reponse c'est tout loin de moi l'idée de semer le doute c'etait un honneur pour moi de lire le parcours glorieux du moudjahid sid ali abdelhamid l'un des pionniers du mouvement nationale.
    pour les jeunes battre des petites equipes a budget reduit et prendre ca comme un exploit??? moi je dirai que c'est une logique rexpectée
    c'est un avis que j ai emis c'est pas pour critiquer le travail de fond qui est en train de ce faire dans les jeunes categories AU CONTRAIRE
    JE SUIS OPTIMISTE apres la construction du centre de formation de ain benian DANS QUELQUE ANNEE on va exporté des joueurs un peu partout surtout en europe.
    dont act

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  • Lien vers le commentaire brahima lundi, 27 janvier 2014 16:32 Posté par brahima

    ya si ramy riyahe tranquille makhalite hata ouahed ni dziri ni les jeunes ni el moudjahidine je crois eneta soussa

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  • Lien vers le commentaire fettar kamal lundi, 27 janvier 2014 16:16 Posté par fettar kamal

    yA SI RAMY JE CROIS QU'AUJOURDHUI vous avez fait le plein D’ÂNERIE.Taisez vous svp et respect.Je crois que vous n'avez aucune idee de ce que REPRÉSENTE le nationalisme en algerie.yA SI ZMAR L'algerie a ARRACHE son INDÉPENDANCE apres 7 et 1/2 annees de guerre, 1,5MILLIONS DE CHAHIDS ET GRACE aux valeureux encore en vie et des humbles comme si ali abdelhamid et autres allah ya rhmhoum.

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  • Lien vers le commentaire mahmoud lundi, 27 janvier 2014 15:26 Posté par mahmoud

    ya si ramy; makhlit la les jeunes en doutant de leur niveau la el moudjahidine.
    ALLAH yahdina

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  • Lien vers le commentaire usm-alger.com lundi, 27 janvier 2014 11:47 Posté par usm-alger.com

    @ramy : des photos ont bien été prises au maquis, pourquoi ne pourraient-elles pas avoir été prises dans un camp de concentration ?
    Il semble que vous ayez des doutes sur l'authenticité du lieu où a été prise la photo dont vous parlez.
    Sachez Monsieur ramy qu'elle nous a été donnée par le fils d'une des personnes qui figurent sur ladite photo et que cette personne, à part le fait qu'elle a eu le privilège de présider l'USMA, est un ancien moudjahid...
    Sachez également que notre site n'a pas pour habitude de publier des bobards et que sa vocation n'est pas de faire dans le sensationnel. Nous essayons, du mieux que nous pouvons, de mettre à la disposition de nos lecteurs des informations vraies, ou du moins qui se rapprochent le plus de la vérité...

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  • Lien vers le commentaire RAMY lundi, 27 janvier 2014 01:27 Posté par RAMY

    Svp est ce que on peut prendre des photos dans un camp de concentration ??????

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  • Lien vers le commentaire Yahiaoui dimanche, 26 janvier 2014 16:47 Posté par Yahiaoui

    Bravo pour cette bio ? ON NE PEUT PLUS COMPLETE A CE JOUR

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