Cette élimination laissera probablement des traces et devrait mettre tout le monde devant ses responsabilités. Equipe dirigeante, staff technique et joueurs ont leur part de responsabilité dans la déconfiture que connait le club en cette fin d’année 2016.
Même si à la veille de ce 1/8e de finale nous avions voulu voire des motifs d’espoir, la déception était prévisible.
Comment imaginer une équipe faire des choses lorsque ses joueurs se contentent de si peu. L’USMA souffre d’un déficit d’exigence sinon comment expliquer que des joueurs qui n’ont rien prouvé depuis plusieurs mois se retrouvent régulièrement dans la liste des 18 ou, pire encore, parmi le onze titulaire ?
Dans un match où leurs enchainements étaient lents, régulièrement mal réalisés, et où les beaux mouvements relevaient de l’évènement, les usmistes se sont montrés incapables de venir à bout d’une formation de Bel Abbès tout juste moyenne.
Il n’était pas demandé à l’équipe de bien jouer et de gagner mais nous étions en droit d’attendre au moins quelques bons moments et une qualification, même si elle devait être acquise aux forceps.
Il fallait analyser en profondeur les maux de cette équipe après ses prestations devant le DRBT, le CAB, le MCA (en championnat), l’USMH, l’USMBA (en championnat), la JSS… toutes soldées par des défaites (exceptée celle devant Tadjenanet). Il est vrai que la joie née des victoires, notamment celle acquise en super coupe face au MCA et celle procurée par la belle victoire réalisée face à l’ESS pouvaient constituer l’arbre qui cache la forêt. Pourtant, ils étaient nombreux ceux qui relevaient les prestations sans idées de l’équipe, se contentant, loin de ses bases, de défendre sans vraiment jouer les coups à fond. Or la seule recette pour gagner, c’est de passer par le jeu ! Des équipes qui ne sont pas de grosses cylindrées, ni des cylindrées tout court, ont démontré qu’on peut faire quelque chose de séduisant et d’efficace avec des moyens réduits.
Mais peut-être que l’USMA manque de dirigeants et de techniciens capables de remettre en cause les carences de son football et pouvant faire preuve d’exigence comme peuvent le faire les clubs véritablement professionnels.
Il ne s’agit évidemment pas de décrier tout le travail fait jusqu’à présent et il serait injuste et idiot de critiquer l’apport des propriétaires du club depuis leur arrivée au Club. Cela a permis à l’USMA de retrouver de façon régulière le chemin des consécrations nationales et celui de la compétition continentale.
Pour atteindre ses objectifs, la direction usmiste n’a pas lésiné sur les moyens en recrutant ce qu’il y avait de mieux en matière de joueurs évoluant sur le territoire national. En revanche, on a peut-être omis de leur inculquer l’amour des couleurs, la culture de la gagne et l’envie de s’imposer…partout !
Il serait peut-être temps d’être plus demandeur vis-à-vis de l’équipe, des joueurs et des différents staffs.
Ce n’est pas quelque chose qui peut être changée dès demain, après une élimination amère. Le salut devra venir de l’entraineur, que ce soit Paul Put ou un autre, de celui qui aura des choix à faire, qui amènera de nouvelles idées qui soient ambitieuses pour l’USMA.
Au fond, n’était-il pas préférable d’espérer une élimination en Coupe d’Algérie dès aujourd’hui, une nouvelle désillusion qui contraindra la direction usmiste à réagir ? Avec, un ras-le-bol des supporters qui ne pourra que soutenir cette réaction.
L’USMA a évolué avec la composition suivante : Zemmamouche (cap.) – Benguit – Abdellaoui – Chafaï – Benyahia – Benkhemassa – Andria (Sayoud) – Koudri (Benmoussa) – Darfalou – Beldjilali – Hammar (Meziane)